Cathares et Protestants
L’EGLISE DE L’ESPRIT SAINT, ETUDE SUR LA NOTION D’ESPRIT DANS LA THÉOLOGIE CATHARE
Extrait de la conférence donnée par Anne Brenon aux journées « Évangile & Liberté » d’octobre 1991 :
« La métaphysique cathare était fondamentalement sereine. Traités cathares et anti-cathares nous représentent la création de Dieu, l'être vrai dont procèdent tous les êtres humains par la part vraie d'eux-mêmes, comme émanant de l'être même de Dieu, de la même manière que les rayons de lumière émanent du soleil, l'esprit étant réellement part divine en l'homme, en tout homme. Le catharisme fut effectivement christianisme spirituel, au sens le plus large du terme, donc une religion parfaitement dépourvue de toute représentation matérielle et ne sacralisant rien du monde visible ; il le fut aussi au sens le plus précis du terme, c'est-à-dire en tant que religion du Salut par l'Esprit. Le point de désaccord fondamental avec l'Église romaine ne fut pas tellement la métaphysique dualiste (laquelle ne fut jamais que travail de recherche à partir des bases scripturaires du christianisme et dont les thèses diversement soutenues demeurèrent toujours flottantes), ce fut le sacrement de l'Esprit. Ce que l'Église romaine ne put lui pardonner, ce fut de placer le message chrétien du Salut dans le sacrement du baptême de l'Esprit, le baptême de Jésus-Christ, en opposition au sacrement de Salut par le sacrifice sanglant du Fils et la transsubstantiation des espèces, qui s'avéra le fondement du christianisme catholique. On ne peut nier que la sotériologie cathare était aussi bien fondée en Écritures que la sotériologie catholique. Aux historiens des religions de tenter de rechercher à partir de quel bourgeon, au printemps des Églises chrétiennes commença à prendre forme une tradition d'exégèse néo-testamentaire et de baptême par imposition des mains qui, autour de l'An Mil (…) aux théologiens pourtant le dernier mot quant à l'espérance chrétienne d'un message qui fut piétiné »
Article publié dans « Les Archipels Cathares », p. 111-128, en 2000 et 2003. http://www.amazon.fr/Les-Archipels-Cathares-Di…/…/2913703313
Ill. la fameuse colombe de Jean-Luc Séverac à Minerve
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“la colombe de JeanLuc Séverac (artiste)”
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Extrait de la conférence donnée par Anne Brenon aux journées « Évangile & Liberté » d’octobre 1991 :
« La métaphysique cathare était fondamentalement sereine. Traités cathares et anti-cathares nous représentent la création de Dieu, l'être vrai dont procèdent tous les êtres humains par la part vraie d'eux-mêmes, comme émanant de l'être même de Dieu, de la même manière que les rayons de lumière émanent du soleil, l'esprit étant réellement part divine en l'homme, en tout homme. Le catharisme fut effectivement christianisme spirituel, au sens le plus large du terme, donc une religion parfaitement dépourvue de toute représentation matérielle et ne sacralisant rien du monde visible ; il le fut aussi au sens le plus précis du terme, c'est-à-dire en tant que religion du Salut par l'Esprit. Le point de désaccord fondamental avec l'Église romaine ne fut pas tellement la métaphysique dualiste (laquelle ne fut jamais que travail de recherche à partir des bases scripturaires du christianisme et dont les thèses diversement soutenues demeurèrent toujours flottantes), ce fut le sacrement de l'Esprit. Ce que l'Église romaine ne put lui pardonner, ce fut de placer le message chrétien du Salut dans le sacrement du baptême de l'Esprit, le baptême de Jésus-Christ, en opposition au sacrement de Salut par le sacrifice sanglant du Fils et la transsubstantiation des espèces, qui s'avéra le fondement du christianisme catholique. On ne peut nier que la sotériologie cathare était aussi bien fondée en Écritures que la sotériologie catholique. Aux historiens des religions de tenter de rechercher à partir de quel bourgeon, au printemps des Églises chrétiennes commença à prendre forme une tradition d'exégèse néo-testamentaire et de baptême par imposition des mains qui, autour de l'An Mil (…) aux théologiens pourtant le dernier mot quant à l'espérance chrétienne d'un message qui fut piétiné »
Article publié dans « Les Archipels Cathares », p. 111-128, en 2000 et 2003. http://www.amazon.fr/Les-Archipels-Cathares-Di…/…/2913703313
Ill. la fameuse colombe de Jean-Luc Séverac à Minerve
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